Noël, même adulte c'est magique

- le 23 décembre 2014-

Quand j'étais une petite fille, j'adorais le mois de décembre. Je l'aimais parce qu'il annonçait de grands évènements, des moments joyeux et de belles surprises. C'était le mois des bonbons dans les chaussures, l'attente des premiers flocons, des gants colorés qui réchauffaient les mains et des longues écharpes en laine dont on ne voyait jamais la fin. C'était le mois des soirées au chaud à regarder le feu dans la cheminée, de l'odeur des biscuits sortant du four, des grandes tasses de chocolat chaud, des rues qui s'illuminent, des grandes vitrines encore plus remplies de jouets. J'aimais cette saison où le sapin trônait dans le salon. J'avais toujours l'impression que c'était le mois où il allait forcément se passer quelque chose de fantastique, peu importe ce que c'était, ce serait forcément parfait.

Mais quand je suis devenue plus grande, je l'ai aimé nettement moins. Il représentait la pire saison, celle du bonnet enfoncé jusqu'aux yeux, des marches difficiles dans le froid tôt le matin, des journées trop courtes et des retours dans le noir, du vent violent qui frappait le visage, des cols roulés trop serrés, du verglas qui recouvrait les chemins, des chutes, des pieds gelés qui font mal et puis bien sûr, il y avait les examens scolaires.

Aujourd'hui, j'aime l'odeur du vent glacé, la beauté des arbres nus qui s'élancent dans le ciel, des nuages bas et du soleil qui rase l'horizon, de la neige qui éblouit les yeux et qui craque sous les pas,... Aujourd'hui, j'aime quand son bonnet lui recouvre les yeux, quand je dois l'aider à mettre ses gants de "petit monsieur", quand il lance de la neige vers le ciel, quand il rentre tout gelé et que je dois le réchauffer. J'aime le voir chaque matin ouvrir une fenêtre de son calendrier de l'avent et me demander d'allumer le sapin. J'aime les après-midi de grand froid, quand il vient se blottir contre moi dans le canapé et quand il se cache sous les coussins et les couvertures. J'aime quand il boit un chocolat chaud et que ça lui fait des grandes moustaches, quand il mange du popcorn sucré et qu'il reste collé sur ses doigts, quand il vient poser ses petits pieds contre les miens. J'aime par-dessous tout, quand il me dit que c'est son plus beau Noël, parce que cette année il peut, lui aussi, réchauffer des mains plus petites que les siennes.

J'aime le mois de décembre, parce que Noël, même adulte c'est encore magique.  

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